Effets moléculaires de l'exposition aux ondes électromagnétiques
De plus en plus d’applications et de technologies ont recours aux ondes électromagnétiques et certaines applications émergentes utilisent de nouvelles fréquences dont l’innocuité n’a pas encore été démontrée. Notre objectif est d’évaluer les effets potentiels de ces nouvelles fréquences sur la santé, par des approches in vitro et in vivo. Nos fréquences d’intérêts sont principalement axées sur les ondes millimétriques utilisées en télécommunication, mais nous avons également travaillé sur des projets centrés sur les basses fréquences générées par les lignes à haute tension, ou sur les fréquences intermédiaires utilisées dans les systèmes de transfert d’énergie sans fils. Ce travail de recherche se fait en collaboration avec l'Institut d'Electronique et des Technologies du numéRique (IETR) de Rennes. Les électroniciens développent des systèmes d’exposition dont la dosimétrie et la modélisation sont réalisées afin de maitriser les paramètres d’exposition. Notre groupe apporte son savoir-faire en biologie. En combinant les approches in vitro et in vivo, nous cherchons à évaluer les effets de l'exposition aux ondes électromagnétiques sur l'expression des gènes, l’intégrité des génomes, et la modification de marqueurs cellulaires métaboliques. A travers différents cribles, nous recherchons des cibles (marqueurs, gènes, voies métaboliques) qui répondent aux ondes électromagnétiques. L’identification de ces cibles nous permettra de mieux définir les mécanismes régissant les interactions ondes / matière vivante et de mieux évaluer les risques potentiels liés à l’utilisation de ces ondes dans notre quotidien.
Porteur du projet : Yves le Dréan
Contribuants : Catherine Martin
Publications pertinentes : PubMed
Financements : Inserm | Université de Rennes 1 | ANSES
Communication : Inserm chaine YouTube
Collaborations : M. Zhadobov et D. Rondeau (IETR Rennes) ; R. Peudeux (INSERM U1242 Rennes) ; G. Thuroczy (National Public Health Institute, Budapest, Hongrie) ; N. Foray (INSERM UA8, Lyon) ; D. Crouzier (société Remedee, Grenoble).
Mécanismes moléculaires des médicaments antiproliferatifs
Les mécanismes d'action des médicaments anticancéreux et les processus que rendent les cellules cancéreuses résistantes sont des sujets importants dans le domaine de l'oncologie moléculaire. Une approche majeure pour améliorer l'efficacité de la chimiothérapie consiste à combiner les médicaments afin d’augmenter leur cytotoxicité sans provoquer des effets secondaires intolérables. Le 5-Fluorouracile (5-FU) est un médicament anticancéreux fréquemment utilisé qui agit via des mécanismes ciblant l’ADN et l’ARN, notamment en inhibant les activités de TYMS (Thymidylate Synthetase) et de l'exoribonucléase 3'-5' conservée EXOSC10/Rrp6. Le Kaempférol est un bioflavonoïde qui possède des activités œstrogéniques/anti-œstrogéniques et antiprolifératives. Les deux composées sont cliniquement pertinentes pour le traitement du cancer du sein. Le Kaempférol augmente la toxicité du 5-FU et rend les cellules malignes résistantes au médicament à nouveau sensibles. Nous cherchons à mieux comprendre les mécanismes moléculaires sous-jacents à l'action combinatoire des médicaments, afin d’identifier des biomarqueurs pronostiques et des cibles innovantes pour les thérapies anticancéreuses à base de 5-FU et de Kaempférol.
Porteurs du projet : Michael Primig
Contribuant(e)s : Nagham Aasi, Florence Demay, Gilles Flouriot, Frédéric Percevault, Yann Le Page
Publications pertinentes : PubMed
Financements : Inserm | Université de Rennes 1 | La Ligue Contre le Cancer
Collaborations : Antonin Morillon (Institut Curie, Paris, France); Céline Keime (GenomEast, IGBMC, Strasbourg, France).