Le remodelage membranaire induit chimiquement pourrait altérer la communication intercellulaire, en particulier par le biais de changements de la quantité et de la composition des vésicules extracellulaires (VE) produites.
Les VE ont en effet été décrites comme jouant des rôles importants dans les interactions entre cellules. Ces VE comprennent des microparticules, encore appelées microvésicules, des exosomes et des corps apoptotiques, qui possèdent des tailles et des propriétés de sédimentation spécifiques. Les différents types de VE possèderaient des fonctions spécifiques.
Les VE circulantes, libérées par différents types cellulaires, sont présentes chez les individus sains ; cependant, leur nombre et leur composition varient en fonction du type de stimulation et de l’état physiopathologique des cellules parents. Dans ce contexte, il a été proposé que les VE puissent constituer des biomarqueurs de diagnostic pour les cancers et autres maladies, telles que les maladies infectieuses ou cardiovasculaires. Les VE contiennent des lipides, protéines, ARN et microARN (miARN) qui agissent comme des vecteurs d’information afin de réguler les fonctions des cellules cibles. Par exemple, lors de dommages hépatiques induits par la consommation d’alcool, une infection virale ou des conditions pathologiques (diabète, obésité, dyslipidémie), les cellules hépatiques seraient capables de produire des VE conduisant alors au développement et la progression de maladies hépatiques. Cet axe a donc pour objectif de déterminer l’impact des contaminants environnementaux sur la production de VE par les cellules hépatiques et autres cellules (endothéliales, macrophages,…), et ce, afin d’identifier des biomarqueurs précoces très faiblement invasifs de risque de cancer hépatique suite à l’exposition à des polluants environnementaux (projet Anses / Itmo Cancer : “EXOCELL”).