Objectif 1 : Mieux comprendre les effets des expositions environnementales, urbaines et chimiques, sur la fertilité féminine et masculine.
Actuellement environ 15% des couples consulteront au cours de leur vie reproductive un centre de procréation médicalement assistée (PMA) pour des problèmes de fertilité. Bien que l’âge soit le facteur le plus important, il n’explique pas tout, et l’environnement joue probablement un rôle également. Pour mieux comprendre le rôle de l’environnement sur les problèmes de fertilité nous mettons en place plusieurs méthodes.
Pour la fertilité féminine :
- Nous avons mis en place une étude cas-témoin (AROPE) en régions Bretagne et Loire dans laquelle nous avons recruté des femmes avec et sans problèmes de réserve ovarienne. Nous étudions les effets des expositions à divers composés chimiques (par ex : perturbateurs endocriniens, éthers de glycol et métaux) et à la pollution atmosphérique sur ce marqueur d’infertilité.
- Nous mettons en place une étude similaire en Guadeloupe avec un focus sur l’exposition à la chlordécone.
Pour la fertilité masculine :
- Nous avons mis en place une cohorte rétrospective (SEMAP) à Barcelone, incluant les hommes des couples consultant une clinique de PMA, chez lesquels nous étudions les effets des expositions urbaines (par ex : pollution atmosphérique, température ambiante, espaces verts) sur les paramètres séminaux. En collaboration avec l’Equipe 4 de l’Irset, nous étudierons les effets de ces expositions sur les marqueurs épigénétiques.
Pour la fertilité du couple :
- Afin de s’affranchir des biais de sélection inhérents au fait d’inclure des participants avec des problèmes de fertilité, nous prévoyons de suivre des couples, qui prévoit de concevoir, pour étudier les expositions chimiques et urbaines sur leurs marqueurs de fertilité.
Porteurs Principaux : Ronan Garlantézec, Bénédicte Jacquemin
Contributeurs : Philippe Glorennec, Luc Multigner
Financements : Fondation de France, Insitutito Carlos III (Espagne)
Collaborations : ISGlobal
Objectif 2 : Approfondir dans les connaissances de l’impact des expositions environnementales, sur l’incidence, l’agressivité, la progression et la récurrence de cancer.
Le cancer est la cause principale de morbi-mortalité dans le monde. Les facteurs de risque modifiables les plus importants sont le tabac, l’alcool et l’alimentation, mais les facteurs de risque environnementaux jouent aussi un rôle majeur sur le risque d’incidence et l’évolution des cancers. Pour mieux comprendre le rôle de l’environnement sur le risque d’incidence et agressivité des cancers nous mettons en place plusieurs méthodes
Pour le cancer de la prostate :
- Nous mettons en place en Guadeloupe KP-Caraïbes, une cohorte qui vise à étudier les déterminant environnementaux, professionnels, anthropométriques et génétiques de l’agressivité des cancers.
Pour tous cancers :
- Dans le cadre de la cohorte Constances, nous étudions les effets de l’environnement urbain (par exemple : pollution atmosphérique, incluant de plusieurs de ses composés spécifiques, espaces verts, lumière artificielle nocturne) sur le risque de développer un cancer.
Porteurs Principaux : Luc Multigner, Bénédicte Jacquemin
Contributeurs : Ronan Garlantézec, Léah Michineau, Gülen Ayhan
Financements : PNR EST, Fondation ARC Collaborations : CHU Rennes, CHU Guadeloupe, Segep de Cherbrooke (Canada), CHU Montréal, INSERM UMS-011, IRAS, SwissTPH
Objectif 3 : Étudier les associations entre environnement urbain et performance cognitive chez les adultes.
Avec le vieillissement de la population, la société se confronte à une augmentation des démences avec un lourd impact en santé publique. L’identification de facteurs de risques précoces et modifiables est donc une priorité de recherche.
Cognition :
- Dans le cadre de la cohorte CONSTANCES, qui fait passer des tests cognitifs à tous ces participants de plus de 45 ans, à l’inclusion puis tous le 4 ans, nous étudions de façon transversale et longitudinale les effets des expositions urbaines sur la cognition avant l’apparition de démences.
Porteure Principale : Bénédicte Jacquemin
Financements : ANR, Fondation de France
Collaborations : INSERM UMS-011, INSERM U1298, IRAS, SwissTPH