L’équipe de recherche de l’Irset « Stress, membrane, signalisation [SMS] » a précédemment démontré un rôle du remodelage membranaire (changements de fluidité ; réorganisation des radeaux lipidiques) dans les réponses phénotypiques de cellules hépatiques suite à l’exposition au benzo[a]pyrène (B[a]P ; un cancérogène reconnu de la famille des hydrocarbures aromatiques polycycliques [HAP]), et à l’éthanol, utilisés seuls ou en combinaison. Concernant les effets du B[a]P, elle a de plus démontré un rôle du récepteur Ah et des espèces réactives de l’oxygène (ERO) dans les changements de composition en lipides des radeaux lipidiques. Elle poursuivra ce travail en testant les effets d’autres HAP ainsi que d’autres contaminants chimiques ayant différents modes d’action. Le remodelage membranaire sera étudié dans divers modèles in vitro de cellules hépatiques et coliques (hépatocytes primaires, lignées cellulaires WIF-B9 et HepaRG ; lignées HCEC) grâce notamment à notre plateau « Membrane & Stress », et in vivo dans la larve de poisson zèbre en utilisant une méthodologie basée sur la fluorescence, récemment adaptée par notre équipe. Les conséquences d’un tel remodelage seront analysées vis-à-vis de différentes réponses cellulaires (stress oxydant, métabolisme énergétique [technologie Seahorse], mort cellulaire, survie cellulaire) (projet Itmo Cancer / AVIESAN : « METAhCOL »).
Les protéines localisées dans la membrane plasmique peuvent aussi être des cibles directes des contaminants, comme précédemment démontré par notre équipe en ce qui concerne le récepteur b2 adrénergique suite à une exposition aux HAP. Ces études ont donc mis en évidence l’existence de nouvelles cibles des contaminants environnementaux ; cependant, beaucoup reste à faire. En utilisant différents modèles in vitro, nous étudierons les interactions entre nos contaminants environnementaux d’intérêt et différents récepteurs couplés aux protéines G (GPCR).