Objectif
L’Homme est exposé par voie respiratoire à de nombreux agents chimiques et biologiques dans ses différents milieux de vie domestique et professionnelle. Nos projets visent à mieux comprendre le rôle de ces contaminants environnementaux sur le développement de pathologies pulmonaires inflammatoires chroniques telles que l’asthme, la bronchopneumopathie chronique obstructive et la fibrose pulmonaire. Nos recherches translationnelles intègrent des approches immuno-toxicologiques in vitro sur cellules humaines et des approches clinico-biologiques sur des groupes de patients suivis au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Rennes.
Approches toxicologiques in vitro
L’objectif principal de ces recherches est de caractériser les mécanismes cellulaires et moléculaires par lesquels des agents chimiques (particules diesel, silice) ou des agents biologiques (particules générées par les activités agricoles intérieures) favorisent l’émergence ou le développement de pathologies des voies respiratoires inférieures chez l’Homme. Pour cela, nous étudions les effets de ces contaminants sur le phénotype et l’activité des cellules épithéliales bronchiques et alvéolaires, des macrophages et des fibroblastes pulmonaires qui jouent un rôle majeur dans la physiopathologie de l’asthme, de la BPCO et de la fibrose pulmonaire. Nous étudions plus particulièrement les processus inflammatoires et notamment ceux contribuant à l’activation et à la différenciation des fibroblastes pulmonaires. L'équipe dédiée à ces recherche à l'Irset a établi différents modèles de cultures primaires de cellulaires humaines (macrophages, fibroblastes pulmonaires) grâce à de solides collaborations avec différents services cliniques du CHU de Rennes.
Approches clinico-biologiques
Le but de ces études est de caractériser les pathologies pulmonaires inflammatoires chroniques développées par deux groupes de patients suivis au CHU de Rennes : patients éleveurs laitiers bretons et patients souffrant de sclérodermie systémique.
D’une part, nous recherchons les modes et la nature des expositions potentielles de ces patients à des agents chimiques et/ou biologiques toxiques pour les voies pulmonaires. Nous analysons et modélisons les expositions des éleveurs laitiers aux poussières biologiques générées par les travaux réalisés quotidiennement au sein de leur exploitation et nous caractérisons la nature des agents microbiens (bactéries, champignons) inhalés de manière répétée par ces agriculteurs. Nous recherchons également les expositions domestiques et professionnelles à la silice, un agent pro-fibrosant puissant, des patients atteints des formes limitées et diffuses de sclérodermie systémique.
D’autre part, grâce aux suivis cliniques et biologiques réguliers de ces patients, mais également de malades souffrant de fibrose pulmonaire idiopathique, nous étudions le rôle des monocytes/macrophages circulant dans le développement de leurs pathologies respiratoires et nous recherchons de nouveaux biomarqueurs pronostics.